La ministre du Logement Valérie Létard a présenté les grandes orientations qu’elle souhaite défendre dans le cadre du budget 2026 : soutien au logement social, lutte contre le sans-abrisme, consolidation du Plan Logement d’abord et maintien de MaPrimeRénov’. La Fapil salue ces annonces, mais appelle à les traduire en moyens budgétaires concrets et à franchir une nouvelle étape avec la reconnaissance d’un statut du propriétaire bailleur solidaire.
La ministre du Logement Valérie Létard a récemment présenté les quatre priorités qu’elle souhaite défendre dans le cadre du budget 2026 : préserver MaPrimeRénov’ (confirmé hier par le Premier ministre), lutter contre le sans-abrisme, renforcer le plan Logement d’abord, soutenir le logement social et mobiliser l’investissement privé.
La Fapil se félicite de voir confirmées certaines orientations :
- la volonté de soutenir le logement social « sans ambiguïté », alors même que les besoins n’ont jamais été aussi pressants ;
- la réaffirmation du plan Logement d’abord et de la lutte contre le sans-abrisme, qui nécessitent des moyens accrus et pérennes ;
- la nécessité de préserver les dispositifs de rénovation énergétique, dont bénéficient aussi les ménages modestes.
Ces annonces vont dans le bon sens, mais doivent être traduites en moyens budgétaires concrets et suffisants. L’enjeu n’est pas de préserver l’existant, mais de changer d’échelle, afin de répondre à la crise du logement qui touche des centaines de milliers de ménages.
Pour ce faire, la Fapil appelle également les pouvoirs publics à franchir une nouvelle étape en construisant un véritable statut du propriétaire bailleur solidaire – durablement inscrit dans la loi, qui reconnaisse et valorise l’engagement des propriétaires mettant leur logement en location dans un cadre responsable, socialement utile et sécurisé. Elle insiste également sur la nécessité de développer un dispositif d’investissement spécifiquement orienté vers ces propriétaires solidaires, alors que les propositions actuelles semblent surtout taillées pour l’investissement privé classique.
Enfin, la Fapil souligne l’importance de soutenir le FNAP, outil opérationnel indispensable pour le logement social.
Les priorités listées par la ministre restent néanmoins suspendues au vote de confiance du 8 septembre, qui décidera du maintien ou non du gouvernement. La Fapil rappelle que ces enjeux dépassent les aléas politiques : l’accès au logement digne et abordable doit être une priorité partagée par tous les gouvernements et l’ensemble des forces politiques.