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À l’occasion de la sortie de leur 5e baromètre de l’encadrement des loyers, la Fondation pour le logement des défavorisés a lancé une pétition pour en garantir la pérennité. La Fapil s’associe pleinement à cette pétition, alors que le dispositif, actuellement appliqué à titre expérimental dans 70 communes, doit prendre fin le 23 novembre 2026.

Mis en place après plusieurs années de lutte, l’encadrement des loyers a démontré son utilité. Selon une étude de l’APUR réalisée à Paris en 2025, il permet aux locataires d’économiser en moyenne 1 694 € par an. Ces économies sont d’autant plus précieuses dans un contexte de hausse de la pauvreté et de fortes difficultés d’accès au logement.

Concrètement, l’encadrement fixe un loyer plafond calculé à partir des caractéristiques du logement, comme sa localisation ou sa superficie, sur la base de données collectées par des observatoires locaux. Ce mécanisme simple limite les abus de bailleurs et permet de tendre vers des loyers raisonnables, adaptés aux prix du marché.

Aujourd’hui, plusieurs grandes villes et agglomérations l’appliquent déjà : Paris, Lille, Lyon et Villeurbanne, Bordeaux, Montpellier, ainsi que 18 communes de Seine-Saint-Denis, la Communauté d’agglomération Pays Basque et la métropole de Grenoble. Les dépassements de plafonds concernent particulièrement les studios et les logements meublés, qui touchent en premier lieu les jeunes et les personnes à faibles revenus.

L’efficacité du dispositif n’est plus à démontrer, mais il disparaîtra sans décision politique rapide. C’est pourquoi cette pétition appelle à prolonger l’encadrement, à l’étendre à d’autres territoires et à en renforcer l’application.

À l’approche des élections municipales, il est indispensable que la question du logement occupe une place centrale dans le débat public et que les candidat.es s’engagent clairement en faveur de sa pérennisation.

La mobilisation est urgente : l’objectif est d’atteindre 100 000 signatures pour interpeller le gouvernement et l’Assemblée nationale. Sauver l’encadrement des loyers, c’est défendre les droits des locataires et agir concrètement pour plus de justice sociale.

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