Le Collectif des Associations pour le Logement, dont la Fapil est membre, a organisé hier une conférence de presse. Par la voix de ses portes-paroles et de Thierry Debrand notre président, le Collectif a tiré la sonnette d’alarme face au palier atteint des 350 000 personnes sans domicile ou en hébergement, chiffre probablement en deçà de la réalité.
Les mauvaises nouvelles s’accroissent :
- La 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗼𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝗲𝗻 𝗰𝗵𝘂𝘁𝗲 𝗹𝗶𝗯𝗿𝗲 depuis 2016 sous l’effet des coupes budgétaires, le FNAP est menacé dans son existence même dès l’an prochain
- 𝗟’𝗲𝗻𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗹𝗼𝘆𝗲𝗿𝘀 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗳𝗶𝗻 l’an prochain, sans aucune garantie
sur sa pérennité
- 𝗟𝗮 𝗿𝗲́𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲́𝗻𝗲𝗿𝗴𝗲́𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗲́𝗻𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗺𝗼𝗱𝗲𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗲𝘀𝘁 𝗺𝗶𝘀𝗲 “𝗲𝗻 𝗽𝗮𝘂𝘀𝗲” tout l’été pour faire des économies budgétaires
- Les discussions autour du 𝘀𝘁𝗮𝘁𝘂𝘁 𝗱𝘂 𝗯𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗽𝗿𝗶𝘃𝗲́ ne semblent pas faire une place suffisante à la mobilisation du parc privé à vocation sociale, qui a pourtant fait ses preuves
- 𝗟𝗮 𝗰𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗱𝘂 𝗹𝗼𝗴𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘀’𝗮𝗺𝗽𝗹𝗶𝗳𝗶𝗲 hors période hivernale, confirmant qu’il ne s’agit plus d’un phénomène saisonnier
- Des familles entières, avec de jeunes enfants, se retrouvent sans solution chaque soir : 𝟰 𝟮𝟬𝟬 𝗳𝗮𝗺𝗶𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝟮 𝟮𝟭𝟰 𝗲𝗻𝗳𝗮𝗻𝘁𝘀
- Depuis la fin de la trêve hivernale, plus de 𝟮𝟰 𝟬𝟬𝟬 𝗲𝘅𝗽𝘂𝗹𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗼𝗰𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀 ont été enregistrées, poussant de nombreux ménages vers la rue
- 𝗟’𝗲́𝘁𝗲́ 𝗲𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗻𝗶𝗰𝘂𝗹𝗲𝘀 aggravent les risques pour les publics vulnérables, soulignant l’insuffisance structurelle des moyens disponibles
Cette conférence marque également un premier point d’étape suite à l’annonce en février des 𝗱𝗲𝘂𝘅 𝗿𝗲𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗷𝘂𝗿𝗶𝗱𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 mettant en responsabilité l’Etat sur le droit à l’hébergement et le droit au logement » : la situation s’est-elle améliorée depuis ? Le gouvernement semble-t-il déterminé à agir ? À l’évidence : non
Notre Président Thierry Debrand a rappelé durant cette conférence de presse que :
- Aucune sortie durable du mal-logement ne sera possible sans une production ambitieuse de logements réellement abordables.
- La rénovation thermique des bâtiments est une absolue nécessité, à la fois sociale et environnementale.
- L’abandon du FNAP (Fonds National d’Aide à la Pierre) marquerait un renoncement politique majeur, aux conséquences catastrophiques pour la production de logements très sociaux partout en France.