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Notre adhĂ©rent l’Association Villeurbannaise pour le Droit au Logement (AVDL) a organisĂ© un dĂ©bat, lors de son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, autour de la place des initiatives citoyennes dans la lutte contre le sans-abrisme.

L’AVDL est une association de dĂ©fense du droit au logement pour tous sans discrimination, active sur l’agglomĂ©ration lyonnaise. Le sujet de la mobilisation citoyenne lui tient particuliĂšrement Ă  cƓur, au regard de son histoire, de ses engagements passĂ©s et actuels.

Environ 40 participants sont venus échanger avec quatre intervenants :

  • Vanessa BROSSARD, ChargĂ©e de mission Ă  la Fondation AbbĂ© Pierre, Agence Auvergne RhĂŽne Alpes,
  • Nadine CAMP, co-directrice de Synergies Migrations qui travaille depuis de nombreuses annĂ©es sur les sujets  liĂ©s Ă  aux migrations, tant sur un plan opĂ©rationnel, aux cĂŽtĂ© des  acteurs de terrain que par la production d’études. Sa derniĂšre publication est intitulĂ©e : « La mobilisation citoyenne et l’hĂ©bergement des personnes exilĂ©es : vers un nouveau modĂšle d’accueil ?»,
  • Sarah KREBS, parent d’élĂšve, enseignante Ă  Villeurbanne, membre du collectif Jamais Sans Toit de Villeurbanne, qui est un collectif citoyen de parents et d’enseignants qui se mobilisent dans les Ă©coles auprĂšs des familles sans logement et Ă©galement membre de l’association TrĂȘve Matinale, qui est devenue un lieu d’Ă©change, d’informations et de partage d’idĂ©es ou de pratiques entre des personnes impliquĂ©es dans diffĂ©rents collectifs Ă  l’échelle de Villeurbanne,
  • Jean Paul VILAIN, co-prĂ©sident de la Coordination Urgence Migrants (CUM), qui permet la concertation et la coordination d’une trentaine d’associations impliquĂ©es auprĂšs des migrants, principalement dans les situations d’urgence. Dans ce cadre, il s’est impliquĂ© sur la question de l’accueil et l’accompagnement des Mineurs Non AccompagnĂ©s, en lien avec le Collectif Soutiens / Migrants XRousse, soit dans des squats, soit dans des  bĂątiments qui ont fait l’objet de conventions d’occupation temporaire avec des bailleurs institutionnels.

Les Ă©changes ont permis tour Ă  tour d’évoquer le poids non nĂ©gligeable de cet accueil citoyen (plusieurs centaines de personnes toutes les nuits, rien que pour la mĂ©tropole lyonnaise) dans un contexte d’extrĂȘme saturation de l’hĂ©bergement.

Cet accueil citoyen se dĂ©veloppe sur tout type de territoires (urbain/rural) et tĂ©moigne d’une volontĂ© hospitaliĂšre de la part d’une frange de la population, dans un contexte et des politiques majoritairement hostiles vis-Ă -vis des Ă©trangers. Si la diversitĂ© que peuvent prendre ces initiatives est grande, leur impact est donc important : pour influer sur les politiques locales de mise Ă  l’abri mais Ă©galement pour crĂ©er des liens entre territoire d’accueil et personnes exilĂ©es.

Cependant, faire perdurer ces mobilisations dans le temps, sans essoufflement, reste parfois difficile, particuliÚrement quand les personnes soutenues sont confrontées à des problématiques de droit au séjour.

Au moins deux leviers pour accompagner ces collectifs ont été pointés :

  1. crĂ©er des espaces d’échanges pour faciliter le partage d’expĂ©riences et d’outils entre eux ;
  2. renforcer les passerelles entre collectifs citoyens et associations professionnelles ayant des missions dans le champ de l’hĂ©bergement afin de mieux assurer la continuitĂ© des parcours et renforcer les complĂ©mentaritĂ©s des acteurs.

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